Dans l'actualité québécoise des dernières semaines, on a entendu parler de deux événements qui touchent le monde du logiciel libre. D'abord l'épisode du procès Savoir-Faire Linux contre la RRQ (Régie des rentes du Québec), ensuite celui de l'organisme FACIL que le gouvernement québécois poursuit pour 106000$ en frais de justice. Pourquoi ? Parce qu'il préfère favoriser les technologies Microsoft plutôt que de regarder ce que les solutions open-source ont à offrir et certains sont là pour le lui rappeler.
Et la cerise sur le sunday, c'est que pas plus tard que ce matin, on nous apprend que l'Assemblée Nationale du Québec a fait refaire son site web pour la modique somme de 3,4 millions de dollars par la firme Nurun (programmé en .NET). À lire sur Canoë. C'est facile de dilapider l'argent des contribuables quand l'argent n'est pas le sien...
Est-ce qu'il y a moyen d'avoir un modèle de gestion de l'argent plus responsable ? FACIL estimait en 2008 que le gouvernement pourrait sauver annuellement 80 millions de dollars en licenses Windows. De l'argent qui pourrait être injecté directement dans le système de la santé... Alors pourquoi ne pas lui donner une chance, au moins un projet pilote ?
Avant de poursuivre plus loin, vous devez remettre le tout en contexte et lire les articles ci-dessous tirés de Cyberpresse :
- 8 mars 2010 - Savoir-faire Linux: cause sans précédent
- 8 mars 2010 - Contrat sans appel d'offres: les logiciels libres montent au front
- 9 mars 2010 - Contrat sans appel d'offres: perdu d'avance, dit Savoir-faire Linux
- 10 mars 2010 - Logiciels libres écartés: la RRQ voulait s'en tenir à Microsoft
- 14 mars 2010 - Des défenseurs du logiciel libre poursuivis par Québec
Pour ma part, je peux dire que j'ai réussi à faire entrer un intru au gouvernement et qui est tranquillement en train de faire sa place. Un parent, responsable d'un département au gouvernement fédéral, m'a écrit avant les fêtes pour me demander de lui conseiller une alternative au calendrier Outlook. La contraite : à être installé sur des postes n'ayant pas accès à Internet (donc pas de emails) et autant que possible gratuit (comme ça il ne passe pas par l'approbation des dépenses aux paliers supérieurs). Je lui ai immédiatement recommandé Sunbird de la fondation Mozilla (un peu moins connu que les projets Firefox et Thunderbird). Il l'a d'abord lui-même testé et comme il était satisfait, il l'a propagé à son département. C'est peut-être insignifiant comme anecdote mais pour moi, c'est un point de départ.