Dans le cadre du Pecha Kucha Montréal #16 qui se tenait le 24 mars dernier, je me suis rendu à la SAT avec ma blonde et des amis pour y assister (by the way, je trouve ça ordinaire de dire "conjointe"). Il paraît que le dernier avait eu lieu au Centre Canadien d'Architecture et qu'il n'avait pas été à la hauteur des attentes.
Donc, comme l'événement était de retour à sa salle de prédilection (la Société des Arts Technologiques sur le boulevard Saint-Laurent), nous nous sommes dit que ça serait une bonne idée d'aller manger au Montreal Pool Room situé tout juste en face (avant son déménagement imminent car le secteur sera rasé pour revitaliser le quartier) mais une contrainte nous en a empêché. Ça sera pour une prochaine fois, quoi qu'il faudra faire vite pour aller avaler un hot dog au lieu d'origine de cette institution montréalaise (même si, contrairement à ce que son nom indique, il n'y a plus de tables de billard depuis longtemps déjà).
Si vous ne connaissez pas les Pecha Kucha, vous devez savoir que c'est un concept de présentation où 20 images défilent une à une à 20 secondes d'intervalle et le présentateur n'a pas le contrôle pour les changer. Il doit se servir de celles-ci pour appuyer son sujet.
Je ne résumerai pas la soirée car j'aimerais focuser sur une présentation ultra geek qui m'a fait sourire. Il s'agit de celle intitulée "Sans titre" d'Alexandre Castonguay (artiste multidisciplinaire, professeur à l’Université d’Ottawa et membre fondateur d’Artengine).
Généralement, on constate deux problèmes possibles : soit le présentateur parle trop lentement ou trop vite par rapport à la vitesse de défilement des images, soit l'animateur doit intervenir et ajuster le micro pour le volume ou le feedback.
Cette fois-ci, les problèmes étaient nombreux et on aurait pu croire que M.Castonguay avait déjà connu une meilleure soirée. C'était le chaos. D'abord, il a averti l'assistance qu'il avait des problèmes de batterie de portable et qu'il fallait attendre que l'ordinateur redémarre. On voyait projeté sur les 3 écrans une image du BIOS. Ensuite, sa configuration ne semblait pas au point. Pourtant, il continuait de parler des imprévus qui peuvent survenir mais son expression en disait long : il semblait dépassé par les événements. Sa présentation laissait croire à un désastre : divers messages d'erreurs, le vidéo qui ne démarre pas, mauvais codec ou carte vidéo qui distortionne l'image, compilation Linux avec gcc qui ne semble pas fonctionner, etc. Tout ça sur écran géant pendant qu'une partie de l'assistance semblait mal à l'aise pour le pauvre professeur.
Jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'était une mise en scène totalement orchestrée depuis le début. Il avait lui-même simulé les imprévus, soigneusement préparé les images nécessaires à sa mascarade techno. J'avais un doute car comme nous étions assis dans les premières rangées, nous avions remarqué qu'il n'était pas tout à fait synchro avec l'écran quand il tappait au clavier. Il reste que sa mise en scène était vraiment originale et géniale. Il a su garder son sérieux jusqu'à la fin pour piéger tout le monde. J'étais tellement absorbé à comprendre ce qui se passait que je ne suis plus certain de me rappeler de quoi il parlait tellement il semblait se justifier. En terminant son speech, sa batterie a même "brûlé" et de la fumée sortait du laptop. On y a cru jusqu'au bout. Il a certainement su produire l'effet escompté sur le public qui a fini par être lui aussi amusé.
Il peut être fier de son coup.
vendredi 26 mars 2010
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