Avec le temps libre qui vient avec le temps des fêtes, j'ai aussi eu le temps de visionner Pirates of Silicon Valley, un film vieux de 10 ans qui relate l'histoire des débuts d'Apple et de Microsoft, en mettant en avant-plan les deux personnages qui ont donné ses lettres de noblesse à ces entreprises : Steve Jobs et Bill Gates. Et leur rivalité.
Ce n'est pas un film révolutionnaire, mais c'en est un qui parle d'une révolution. Le film débute avec le tournage de la publicité du lancement du Mac en 1984. S'en suit un saut dans le temps, au Macworld Expo '97, alors qu'Apple et Microsoft annoncent une entente de partenariat qui choque l'audience. Alors que Jobs fait sa présentation, Gates est projeté sur un écran géant en temps réel, à l'image de Big Brother.
Ce qui est bien dans ce film, c'est la façon dont l'histoire est décrite. Elle donne un angle de vue différent sur les faits et la personnalité réelle des personnages. Bill Gates est dépeint comme quelqu'un de crispé, timide, intraverti, nerveux, pratiquement tourmenté, qui aime le poker et la vitesse. Alors que Steve Jobs est aux antipodes : charismatique, artistique, cool et zen, au-dessus de ses affaires, parfois arrogant, qui expérimente le LSD, mais qui est lui aussi animé par le même esprit compétitif. Après tout, eux aussi sont humains.
On y notera aussi les rôles de Steve Wozniak, Steve Ballmer, Paul Allen et même Captain Crunch qui apparaît brièvement dans le récit. D'ailleurs, la distribution et le jeu des acteurs est assez efficace pour y croire.
Prenez seulement exemple sur Anthony Michael Hall qui joue le rôle de Bill Gates. Dans une entrevue, à la question "Why did you want to play Bill Gates?", il a répondu :
I really fought for this part because I knew it would be the role of a lifetime. It was a thrill and a daunting challenge to play someone of his stature and brilliance.Cependant, il a probablement eu beaucoup plus de reconnaissance publique pour son rôle de Johnny Smith dans la série télé The Dead Zone (Stephen King).
De plus, on comprendra mieux l'impact de certaines compagnies comme Xerox, IBM et Altair dans la destinée et le succès d'Apple et Microsoft. Avec quelques anecdotes bien glissées dans le scénario (comme l'épisode de la cravate), une bonne production et l'habileté de vulgariser le tout en une bonne histoire, je dois avouer que j'ai apprécié ce film, même si on excusera le fait que certains faits sont plus ou moins exacts.
Mais je suis certain que les geeks apprécieront.