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mardi 23 août 2011

Votre performance au travail ne réflète pas votre salaire

Publié par Infinite Loop, à 22 h 05 0 commentaire

Si vous êtes du genre à être performant au travail, vous avez probablement déjà eu l'impression qu'on vous demandait constamment d'en accomplir plus que demandé (et plus qu'aux autres). Pour ce qui vous concerne, l'accumulation d'expérience vous pousse à atteindre l'efficience, c'est-à-dire d'être capable de vous aquitter de vos tâches avec succès sans perdre de temps ni d'énergie. Si vous maîtrisez si bien votre travail au point où ça devient routinier, certaines personnes croiront que parce que vous ne suez pas à grosses gouttes, vous êtes capables d'en fournir plus. Parce qu'une personne aura tendance à rencontrer les objectifs, elle compensera aussi pour ceux qui sont moins fiables. Et du coup, du travail supplémentaire se retrouve sur votre bureau.

La révolution industrielle nous a appris qu'une machine doit tourner à plein régime pour atteindre une production optimale. Après tout, le corps humain n'est qu'une machine sophistiquée. Il suffit de la pousser à bout pour en tirer le maximum. Pourquoi aborder ce sujet ? Parce que j'ai récemment appris le salaire que gagnaient d'autres employés. Je sais, c'est malsain car ça favorise la comparaison. Mais le mal est fait et ça m'a poussé à réfléchir.

Qu'est-ce qui fait qu'un employé nouvellement arrivé, avec moins d'expérience, qui est maladroit et fait des erreurs coûteuses et qui livre une qualité de travail discutable, gagne un salaire à peine plus bas qu'un employé qui se trouve dans une situation opposée ? Je pense à quelqu'un en particulier. Sur papier, disons que son CV indiquait 5 années d'expérience en programmation. En discutant avec la personne, je découvre que la programmation ne représente qu'une infime partie des tâches qu'elle accomplissait dans le cadre de son emploi précédent. Disons 20%. En réalité, pourrait-on conclure à une expérience réelle d'un an en développement ?

Ce qui m'amène à me demander comment un employeur a pu lui accorder un salaire similaire à celui d'un employé de 10 ans en poste qui accomplit son travail avec justesse... Est-ce que c'est parce que le candidat a bien su vendre sa salade et négocier ? Ou est-ce parce que le patron ou la personne responsable des ressources humaines lui a simplement offert le salaire moyen de l'industrie selon une charte prédéterminée et qu'après quelques mois en poste, l'évaluation des compétences sera faite selon les projets livrés ? Dans mon cas, quelle est la possibilité que je sois une aubaine sur le marché ?

Je me souviens à mes débuts au sein de l'entreprise, réaliser un travail X pouvait me demander quelques semaines. Quelques années plus tard, j'étais capable de l'accomplir en la moité du temps. Et aujourd'hui, il me suffit que de quelques jours et la qualité est nettement supérieure. C'est ce que je me dis à chaque fois que je revois le code des plus vieux projets que j'ai réalisé. Pourtant, même en produisant mieux et plus vite, que mes compétences ont progressé exponentiellement, mon salaire lui, ne réflète pas cette situation. Bien sûr, il a augmenté rapidement mais ma performance et mon salaire se sont multipliés selon des facteurs différents.

Un chargé de projet ou un patron peut exercer une certaine pression pour nous inciter à dépasser nos limites. Avec le temps, ça réussit et le standard auquel ils sont habitués s'élève peu à peu pour atteindre des nouveaux sommets. Comme pour le saut en hauteur, le novice ne saute pas très haut. Quiconque peut passer la barre du mètre avec un effort minimal. Encouragé par le coach et avec de la pratique, on met beaucoup d'efforts à se surpasser et jamais la récompense n'est exponentielle. À un certain point, on ne peut hausser la barre que de quelques centimètres car l'être humain a ses limites. Comme un athlète expérimenté, l'employé peut livrer une performance hors du commun. S'investir autant pour obtenir en retour une récompense (salaire) inversement proportionnelle au temps et aux efforts consacrés.

Est-ce que ça en vaut le coût quand on pense que le dernier venu n'a pas le même niveau de stress, pas autant de responsabilités, ni d'attentes démesurées envers lui et qu'il peut malgré tout s'assurer d'un salaire décent ? Juste pour vous donner une idée, j'ai commencé ma carrière de programmeur en gagnant un salaire de 13$ de l'heure. Les nouveaux exigent davantage, sans même avoir fait leurs preuves. Et une partie du problème est qu'ils l'obtiennent. Je suis convaincu que si j'avais fait le saut d'une compagnie à l'autre à quelques reprises, j'aurais pu faire grimper mon salaire artificiellement. J'en connais plusieurs qui l'ont fait.

Comment alors évaluer la vraie valeur d'un employé ? Si on me demande si je suis satisfait de mon salaire, je dirais oui pour mon salaire actuel, surtout parce que je l'ai obtenu par le mérite. Est-ce que les avantages qu'on m'offre me sont suffisants ? Oui, mais en prenant le soin de comparer, peut-être que j'obtiendrais plus ailleurs ? Alors de quoi est-ce que je me plains exactement ? Peut-être juste d'avoir le sentiment de gagner un salaire équitable. Comparativement à l'industrie et par rapport à mes collègues.

Pour le premier, on ne peut s'y fier que pour y percevoir une tendance dans le domaine. Pour le second, plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte. Que vaut la fidélité, une ancienneté de 10 ans pour un employeur de nos jours quand la majorité quittent pour d'autres défis après 2 ou 3 ans ? Comment peuvent-ils s'assurer de bâtir sur du solide s'il y a constamment du roulement d'employés qui voient à court terme ? Ce sont les éléments qui font partis du noyau de l'équipe qui assurent, qui réparent, qui redressent les fautes de ceux qui quittent, qui prennent sur leurs épaules la responsabilité de systèmes complets qu'ils connaissent comme le fond de leur poche et qui forment les nouveaux venus. Il faut encourager ces comportements et les inciter à prendre à coeur les vrais intérêts de l'entreprise. Ceux qui le font sont une rareté et celle-ci vient avec un prix. Et le prix n'est pas celui de se faire prendre pour acquis. Personne n'est irremplaçable à ce qu'on dit, jusqu'à ce qu'on réalise ce qu'on vient de perdre.

Comme un joueur de hockey qu'on tente d'attirer dans une équipe de concession, il faut bâtir une relation gagnant-gagnant, voir et s'assurer de ses services à long terme. La signature au contrat vient avec les avantages qui s'imposent. Comme nous ne sommes pas dans le sport et que je n'ai pas d'agent qui représente mes intérêts, je peux quand même agir à l'image d'un joueur autonome et comparer pour voir ce que je vaux sur le marché. Parce qu'on veut tous améliorer notre sort, j'irai là où l'offre sera la meilleure.


Tags: Lois et principes

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