J'ai lu récemment que le guitariste de jazz Joe Pass a déjà dit : Si vous jouez une fausse note, faites en sorte de la réparer de façon à ce qu'elle sonne bien par rapport à ce que vous jouerez par la suite.
Lors d'une performance musicale, à moins d'être en studio, on ne peut pas se permettre de tout arrêter pour reprendre là où on s'est planté. Ce que Pass préconise lors d'une erreur de parcours, c'est de minimiser les dégâts pour s'en sortir gracieusement et à son avantage. Du damage control. Ce qui demande de l'improvisation et de la créativité pour s'ajuster au moment présent. Jeff Beck, un autre guitariste, affirmait que les choses tournent mieux parfois par accident. Mais vous ne pouvez pas organiser des accidents.
Comme l'histoire de ce groupe sur scène qui, en plein milieu d'un de leurs gros succès, a vu le système de son tomber en panne. Sans arrêter, le groupe décida de terminer la pièce en dirigeant les spectateurs en les faisant chanter a cappella. Et ce fût le moment déterminant de la soirée. Comme un chat, il faut apprendre à retomber sur ses pattes, autant que possible.
En japonais, le mot "crise" est kiki et il se traduit de deux façons :
- une occasion de danger
- une opportunité de changer
Bien sûr, on doit faire attention à ne pas commettre d'erreurs. En tout cas, le moins possible. Pour reprendre l'idée du musicien, quand ça arrive, il faut apprendre d'elles, les utiliser comme tremplin pour explorer des nouveaux domaines et faire de belles découvertes. Les accidents peuvent contenir la clé de l'innovation. Lorsque vous avez l'impression que tout s'écroule, faites de l'art. Et pas juste dans un contexte de travail mais dans toutes les facettes de votre vie.