D'abord paru sous forme de nouvelle dans le magazine Wired, l'auteur Douglas Coupland en a fait un roman. Il a passé plus de 5 mois à vivre à Redmond et Silicon Valley pour observer ce qui s'y passait et en apprendre davantage sur le milieu.
Cette fiction se situe entre les années 1993 et 1995 et raconte l'histoire d'un groupe d'employés de Microsoft assignés à différents projets et qui se voient l'opportunité de quitter un emploi stable et sécuritaire mais sans réelle possibilité d'avancement, pour se lancer dans l'aventure d'une start up. Ils se retrouvent donc entre amis, à la conquête de gloire et de richesse, même s'ils découvrent qu'ils ne le font pas que pour l'argent.
On suit leur quotidien, que Dan, le personnage principal, rédige dans un journal sur son PowerBook en y documentant un nombre impressionnant de références à des éléments de l'univers de la culture geek. Ils programmeront un jeu nommé Oops!, inspiré des Legos et de la modélisation par ordinateur.
L'auteur a su donner aux personnages des personnalités colorées, allant même jusqu'à décrire sans trop de compliments le seul qui soit canadien (Ontario), une fille aux allures plus que tomboy, qu'un des protagonistes rencontre en clavardant sur Internet et dont il tombe follement amoureux sans même savoir le genre de la personne qui se cache derrière le pseudonyme. Pourtant, l'auteur est lui-même originaire du Canada, de Vancouver plus précisément. Alors que nous vaut ce clin d'oeil ? Heureusement qu'il ne faut pas s'arrêter aux stéréotypes!
Lorsque j'ai lu le livre, j'ai apprécié revivre l'époque du début du web, de l'émergence et de l'effervescence de l'informatique populaire avant l'éclatement de la bulle technologique. Là-dessus, Coupland a fait du bon travail. Cependant, j'ai été déçu de la fin, précipitée, comme s'il avait avait plus ou moins su comment terminer l'histoire. Peut-être s'est-il reprit dans jPod, un autre livre du même genre, sorti 10 ans plus tard et qui a fait l'objet d'une série télé. J'y jetterai un oeil, soyez assuré!
En parcourant les pages, vous verrez deux messages codés dont j'ai pu retracer la signification grâce à Wikipedia. Aux pages 104-105, le code binaire représente une version adaptée du Rifleman's Creed (que vous avez certainement entendu dans le film Full Metal Jacket) :
I heart LiSA Computers. This is my computer. There are many like it, but this one is mine. My computer is my best friend. It is my life. I must master it, as I must master my life. Without me, my computer is useless. Without my computer, I am useless. I must use my computer true. I true. I must compute faster than my enemy who is trying to kill me. I must outcompute him before he outcomputes me. I will. Before God, I swear this creed. My computer and myself are defenders of this country. We are masters of our enemy. We are the saviours of my life. So be it until there is no enemy, but peace. Amen.
Aux pages 308-309, les consonnes apparaîssent sur la page de gauche tandis que les voyelles sont sur celle de droite. Le texte ainsi formé est tiré d'une lettre de Patty Hearst à ses parents, alors qu'elle avait été kidnappée.
Enfin, la version du livre que je me suis procuré contenait à la fin quelques pages supplémentaires présentant des informations pertinentes sur la rédaction du livre (entrevue, faits, etc). À lire si vous êtes amateurs de littérature geek.
vendredi 4 septembre 2009
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