Ça fait plusieurs jours que je n'écris plus. C'est que je profite des vacances de Noël pour reprendre là où j'avais laissé mes signets dans quelques livres entamés et laissés-pour-compte. C'est ça le problème, trop de livres et d'intérêts, je passe d'un à l'autre pour finalement les achever quelques mois plus tard. Présentement, c'est la brique In the Plex sur l'histoire de Google qui occupe mon temps.
Dans un autre billet, j'avais mentionné que mon plus grand regret était qu'une vie est beaucoup trop courte pour lire tout ce qui m'intéresse. Malgré tout, je viens de recevoir aujourd'hui même un autre livre commandé sur Amazon (heureusement il fait à peine 125 pages) et je comptais bientôt aller regarnir ma bibliothèque pour raccourcir ma wishlist de lecture.
À quel point peut-il y avoir trop de livres ? Quand Larry Page de Google a eu l'idée qu'il serait utile de pouvoir chercher dans la totalité des livres publiés, son entourage déclara que ce serait impossible. Page considérait que ça pouvait être faisable et dispendieux, mais pas impossible. Il essaya de figurer ce que nécessiterait ce type d'opération et calcula que les coûts étaient raisonnables. Si Google achetait une copie de chaque livre publié à 10$ et qu'il existait 30 millions de bouquins, les coûts n'étaient que de 300 millions de dollars. Pour lui, ça représentait peu d'argent pour être en possession de la base de connaissance la plus précieuse au monde (en 2010, Google se ravisa et estima plutôt à 130 millions le nombre total de livres sur le globe).
Rendons nous à l'évidence :
- contrairement à Page, mon portefeuille représente une fraction de sa petite monnaie
- je suis un humain normalement constitué et je ne lis pas à la même vitesse que Johnny 5 dans Coeur Circuit
C'est pour ces raisons que je dois être très sélectif dans ce que je veux donner comme nourriture à mes yeux et mon cerveau. Et avec les Interwebs, c'est impossible de lire tout ce qui est publié (à l'avenir, je devrai songer de me contenter à regarder que les images, comme un vrai homme!).
Les dernières pages que j'ai lues aujourd'hui racontaient la naissance de Google Books (nom de code Ocean pour réfléter la vaste mer d'information à explorer). Saviez-vous que le premier livre qu'ils ont numérisé était The Google Book, un livre illustré pour enfant par Vincent Cartwright Vickers (1879-1939) ? Dans le titre, le terme Google fait référence à une créature étrange qui avait des aspects empruntés à un mammifère, un reptile et un poisson.
Ensuite, ils ont fait des tests avec un livre de photos, Ancient Forests par David Middleton, Algorithms in C par Robert Sedgewick et le livre Startup par Jerry Kaplan. Lors de leurs tests, un livre de 300 pages comme Startup prenait 42 minutes à numériser, soit plus rapide que ce qu'ils s'attendaient (ils ont accéléré le processus par la suite).
Ce qu'ils ignoraient et que Steven Levy fait remarquer, c'est l'ironie à la fin du premier livre numérisé qu'ils ont choisi, The Google Book :
The sun is setting
Can't you hear
A something in the distance
Howl!!?
I wonder if it's
Yes!! it is
That horrid Google
On the prowl!!!
Traduction :
Le soleil se couche
N'entends-tu pas
Quelque chose au loin
Hurlement!?
Je me demande si ce n'est
Oui!
Cet horrible Google
À l'affût!
Au moins s'ils avaient choisi de numériser l'annuaire téléphonique, ça se serait terminé sur une note plus positive avec Monsieur Zzopardi.
Je viens de découvrir votre site! Et j adore! je vais attendre d'autre post de vous.