Le titre est intriguant, n'est-ce pas ? Je ne voulais pas parler de la maladie dont le nom a été donné en raison du physicien James Parkinson (1755–1824) qui l'a décrite. Non, je faisais référence à l'autre Parkinson, Cyril Northcote Parkinson (1909–1993), celui qui a énoncé la loi éponyme!
Comme mon patron, lorsque je lui en ai parlé pour la première fois, vous pouvez vous moquer de moi. Après tout, je n'y peux rien si elle existe. Quand on la connaît, elle fait bien du sens et explique beaucoup de choses.
La loi stipule que :
Le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement.
Qu'est-ce que ça veut dire ? Que dans tout environnement où se trouve le facteur H (humain), un gestionnaire assigne une tâche à un employé avec un délai prescrit pour la compléter. Si l'expérience du travailleur fait en sorte qu'il pourrait réussir à l'achever en moins de temps que ce qui lui a été assigné, une bouffée de paresse atteint la dite personne qui s'efforcera d'étirer et d'utiliser la totalité de la période pour en venir à bout.
C'est un comportement très répandu en Amérique du Nord et c'est certainement contradictoire avec la mentalité Kaizen. Après, on se demande pourquoi les asiatiques produisent une meilleure qualité de produits que nous (NDLR: on a qu'à penser aux voitures).
Maintenant, si je l'adapte à mon milieu de travail (la programmation), lorsqu'il y a des évaluations de temps réalisées pour la planification d'un projet, si le temps est dépassé par l'équipe de production, les développeurs accuseront l'analyste a mal fait son travail (en sous-estimant la charge à produire). En revanche, si le programmeur est plus rapide, il est sera un héros aux yeux de ses supérieurs.
Qu'en est-il lorsque c'est le programmeur qui réalise l'estimation ? Deux possibilités. Soit qu'il y va en toute honnêteté et qu'il mettra tout en oeuvre pour terminer le travail dans les délais annoncés pour ne pas perdre la face et devoir avouer son erreur, soit il aura tendance à sur-estimer volontairement le temps que ça lui prendra et il appliquera la loi de Parkinson. Normalement, il s'arrangera pour livrer la marchandise dans les délais prévus, autrement ça lui laisse quelques temps libres pour aller prendre des toasts et un café...
Et vous, vous avez des bonnes histoires à ce sujet ?
lundi 20 juillet 2009
2 réponses à "Parkinson en milieu de travail"
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Je pense que la programmation est un cas un peu à part, comme le bâtiment, où il y a des tas d'impondérables qui surgissent. Les programmeurs expérimentés ont tendance à surestimer la charge de travail non pour pouvoir aller prendre des cafés, mais pour se laisser le temps de faire face à ces impondérables (qui viennent la plupart du temps d'un changement d'idée du client, d'un ajout de fonctionnalité de dernière minute etc...)
Il y a une citation qui dit :
Un projet qui rencontre des problèmes arrivera à son terme en quatre fois plus de temps que prévu.
Un projet sans problèmes ne prendra que deux fois plus de temps que prévu.
C'est plutôt vrai, que ce soit en informatique ou non d'ailleurs. Il suffit qu'il y ait ce fameux facteur H.