Le 1er avril, journée idéale pour sortir du placard
Avant le 1er avril 2013, seuls ma copine et quelques amis proches étaient officiellement au courant de cette expérience anonyme qu'est Code 18. Entre temps, quelques-uns ont fini par faire le lien que j'en étais l'auteur, soit à travers les indices laissés volontairement à travers mes publications ou parce que de l'information a explicitement coulé comme l'a fait hier mon ami et collègue Pascal sur son blogue FrenchCoding (spoiler alert!).
À la lecture de son billet à propos du "making of de GeekRoulette", vous découvrirez mon nom et vous déduirez que je mets mon talent au service d'Absolunet, une agence web formidable où la plupart, à défaut de connaître mon prénom, me surnomment "le gars des beignes" (non, je ne me suis pas inspiré de Dexter). J'en profite pour préciser qu'en aucun cas, mes opinions exprimées ici ne reflètent celles de mon employeur présent, passé ou futur et qu'il s'agit d'une initiative personnelle qui n'implique que moi.
Être anonyme, juste pour le plaisir de voir combien de temps ça prendrait pour être découvert. En tout, j'aurai donc été un blogueur mystérieux pendant 4 ans et demi. Pourquoi requérir l'anonymat sur un projet qui connaît une certaine popularité alors que je pourrais récolter tout le mérite ? Simplement pour mettre sous les projecteurs les idées plutôt que l'auteur. Par le passé (de 1998 à 2003), j'avais réalisé un autre projet web qui eût un immense succès et qui s'est transformé en entreprise, et où je me trouvais dans la situation inverse, certains allant même jusqu'à me mettre sur un piédestal ou à tenter de m'influencer pour leur propre profit (ah, le domaine de la musique!). Par cette expérience, je savais que je préférais garder un profil bas. Les personnes changent, les idées restent. Être anonyme me garantissait une liberté d'expression tout en me donnant le loisir de changer de direction à me guise sans créer d'attentes face à une industrie dont ses revenus en dépendent.
Lorsque j'ai démarré ce blogue, j'ignorais tous les efforts que j'y investirais de même que l'ampleur que ça allait prendre. Après réflexion, ça en valait le coût. Je réalise à l'instant que le 1er mai prochain, ça fera 10 ans que j'aurai mis fin au projet mentionné plus haut. La vérité, c'est que j'avais l'intention de mettre la clé sous la porte le 1er avril 2003, en me retirant sur mon heure de gloire alors que le succès était à son apogée. Comme le coeur n'y était plus, j'avais préparé, à l'aide d'un ami (aujourd'hui directeur technique dans une boîte web de New York), une animation Flash pour annoncer la fermeture avec un brin d'humour mais nous n'avions pu terminer à temps. Ce projet m'a ouvert des portes vers de nouvelles opportunités et c'est par celui-ci que j'ai pu obtenu mon premier emploi professionnel comme programmeur (un jour je vous raconterai).
Puis, je me suis retiré pendant quelques années avant de démarrer Code 18. Une fois de plus, je ne m'étais pas fixé de but à atteindre, le laissant prendre forme et évoluer naturellement. Un ami m'a dit : c'est ton blogue, tu écris ce que tu veux. 700 000 visites uniques plus tard, je me rends compte maintenant à quel point mon nouvel emploi découle directement d'une suite d'événements et de rencontres liés à ce blogue. En quelque part, on est quelqu'un par les réalisations qu'on a à notre actif. Qui peut prévoir où nos projets vont nous mener ?
En lançant GeekRoulette comme farce de poisson d'avril et en y intégrant une vidéo où je fais un caméo (déguisé et au naturel), le lien entre Code 18 et moi-même ne pouvait être plus clair pour mes amis, collègues, anciens et nouveaux, qui m'y ont vu, ont découvert l'existence de Code 18 et qui m'ont fait part de leur étonnement, comme si j'avais caché un secret pendant toutes ces années. Et ce n'est pas faux. Je pense entre autre à deux personnes, une avec qui j'ai travaillé pendant 8 ans et l'autre que je connais depuis 12 ou 13 ans et qui me lisent désormais en découvrant une nouvelle facette de ma personnalité. Et rassurez-vous, je suis encore plein de surprises!
Enfin! ;-)