Il y a quelques jours, j'ai envoyé mon CV à une entreprise pour la première fois en plus de 10 ans. C'est maintenant le moment où je dois patienter pour voir si je vais décrocher une entrevue. On a beau se préparer du mieux possible à une éventuelle rencontre, il y aura toujours des surprises quant aux questions qui nous seront posées, aussi curieuses et embêtantes soient-elles. Comme la classique : "quel est ton pire défaut ?". C'est vrai, qu'est-ce que je répondrais à une question aussi traître ?
Le timing était bon car durant la même semaine, un ami partageait sur Twitter un billet intitulé : How to answer 'What is your greatest weakness?'. Comme il connaît ma démarche, c'est à croire que ça m'était adressé. Dans ce billet, l'auteur suggère de recadrer la question de façon à mettre une qualité sous les projecteurs. Selon lui, les forces et les faiblesses sont des vues différentes d'une même caractéristique, d'où la nécessité de répondre habilement à son avantage. Prétendre qu'on est trop perfectionniste ou workaholic sont sans doute les réponses les plus prévisibles et par conséquent, les pires. Rayons-les immédiatement de la liste.
Comment révéler une qualité à travers une faiblesse tout en étant original ? Sa formule : identifiez quelle force vous souhaitez mettre en évidence et déterminez la façon dont elle vous rend faible.
Voici une réponse possible que j'ai imaginé (je me réserve un droit d'auteur jusqu'à son utilisation) :
Mon plus gros défaut est que malgré tous mes efforts pour perfectionner mon savoir-faire, je connais à peine 1% de tout ce qui se fait en programmation. Au rythme où les nouvelles technologies se multiplient, ce pourcentage de connaissances acquises diminue lentement chaque année, ce qui a pour effet de me donner l'impression d'en connaître de moins en moins chaque fois que je me relève les manches pour apprendre quelque chose de nouveau.
La formulation est encore à paufiner mais croyez-vous que cette réplique est valable ? C'est inspiré à la fois du paradoxe de Socrate qui disait "Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien" alors qu'il reconnaît connaître au moins l'ignorance, et de Galilée qui affirmait "Plus j’apprends, plus je m’aperçois que je ne sais pas". L'idée est de démontrer qu'on est conscient que notre savoir est limité tout en démontant un appétit pour l'acquisition de nouvelles connaissances.
À votre tour de faire l'exercice, quelle serait votre réponse ?
La réponse de ton ami est bonne, mais incomplète. En effet, une autre réponse peut être envisagée à cette question : exposer un défaut et mettre en valeur les efforts que l'on fait pour l'atténuer.
Un exemple tout bête : "j'ai une mauvaise mémoire, alors j'ai toujours un carnet sur moi, j'utilise un agenda pour mes rendez-vous, etc."
Assumer un défaut et les efforts que l'on est prêt à faire pour rester, malgré tout, professionnel est donc une autre manière de se sortir de cette question, sans passer pour un faux modeste ou détourner la conversation vers une qualité (ce qui se remarque souvent) :)
Merci de ton commentaire. Ta réponse est très bien aussi, j'en prends bonne note.