Je reviens d'un incroyable voyage au Pérou. Dans ce cas-ci, incroyable est un bien faible qualificatif. C'est le voyage d'une vie, avec un incontournable rituel d'environ 50 km de marche en montagnes par le chemin Inca pour se rendre au majestueux Machu Picchu. Même en regardant des photos, ça ne rend pas justice à la beauté et la diversité de ce pays. À l'origine, ce n'était pas mon premier choix de destination mais comme il s'agissait d'un voyage symbolique pour souligner les 30 ans de Madame Code 18, c'était certain que j'allais la suivre où qu'elle aille. Après tout, le Pérou, c'est Les Mystérieuses Cités d'Or et Tintin et le temple du soleil!
De tous les voyages que j'ai fait, je n'avais jamais pris l'habitude de rapporter un souvenir. Juste que ça n'avait aucun sens de rapporter de Paris une miniature de la tour Eiffel "Made in China"... Quelque chose d'authentique, voilà ce que je cherchais.
Dès notre arrivée à Lima, la capitale du Pérou, je me suis laissé imprégné par les sonorités de la musique traditionnelle andine, avec des instruments tels que la flûte de Pan et le charango. Cette petite guitare à 5 cordes doubles de nylon (donc 10 cordes) est accordée en GCEAE et a comme particularité que les cordes de la 3ème sont accordées à l'octave. À première vue, ça ressemble à un ukelélé "pimpé". Très cool. C'est à ce moment là que j'ai décidé de rapporter un instrument local à chacun de mes voyages. J'allais simplement le magasiner à la fin pour ne pas qu'il m'encombre durant le trek de 4 jours au Machu Picchu.
C'est à Puno, en bordure du lac Titicaca, que nous nous sommes mis à faire notre magasinage, non sans rencontrer quelques difficultés. Il faut dire qu'au Pérou, la plupart des touristes achètent des vêtements en poils d'alpaga, pas des charangos. Après quelques recherches (lire ici "tout un après-midi), nous avons pu dénicher quelques boutiques.
Nous étions en mission et on s'informait auprès des locaux qui nous donnaient des indications approximatives sur la position des commerçants dans la ville. Difficile à chercher quand tu ne viens pas du coin. Le plus drôle était qu'à ce moment-là, nous avions complètement oublié comment se nommait cet instrument exotique! Ça a bien amusé un chauffeur d'un taxi lorsqu'on tentait de lui expliquer en espagnol qu'on cherchait un instrument de musique dont le nom ressemblait à "cucharón" ou "chicharrón". Nous étions dans le champ, on venait de dire "louche" et crépitement"! Nous avons bien ri avec lui en réalisant notre gaffe et après quelques mimiques de joueur de guitare, il était fier de notre intérêt face à cet instrument propre à la culture des Andes: un CHA-RAN-GO. Et il nous a indiqué où se situait la boutique Guitarras Cardenas Fernandez.
Mon charango se marie à merveille avec mon plancher :-) |
Mon seul regret est de ne pas avoir pu acheter d'album d'un artiste local. Cependant, j'ai pu en télécharger un sur CD Baby, Ayacucharango de Federico Tarazona, un virtuose du charango qui, à ma surprise, est venu perfectionner son art à l'Université Laval au Québec. Il parle français et il a aussi remporté en 2011 un Premier Prix dans un concours de composition organisé par la Société de Guitare de Québec.
Merci pour ce récit de voyage péruvien et ces émotions musicales andines !