mercredi 17 mars 2010

Logiciel libre au gouvernement

Dans l'actualité québécoise des dernières semaines, on a entendu parler de deux événements qui touchent le monde du logiciel libre. D'abord l'épisode du procès Savoir-Faire Linux contre la RRQ (Régie des rentes du Québec), ensuite celui de l'organisme FACIL que le gouvernement québécois poursuit pour 106000$ en frais de justice. Pourquoi ? Parce qu'il préfère favoriser les technologies Microsoft plutôt que de regarder ce que les solutions open-source ont à offrir et certains sont là pour le lui rappeler.

Et la cerise sur le sunday, c'est que pas plus tard que ce matin, on nous apprend que l'Assemblée Nationale du Québec a fait refaire son site web pour la modique somme de 3,4 millions de dollars par la firme Nurun (programmé en .NET). À lire sur Canoë. C'est facile de dilapider l'argent des contribuables quand l'argent n'est pas le sien...

Est-ce qu'il y a moyen d'avoir un modèle de gestion de l'argent plus responsable ? FACIL estimait en 2008 que le gouvernement pourrait sauver annuellement 80 millions de dollars en licenses Windows. De l'argent qui pourrait être injecté directement dans le système de la santé... Alors pourquoi ne pas lui donner une chance, au moins un projet pilote ?

Avant de poursuivre plus loin, vous devez remettre le tout en contexte et lire les articles ci-dessous tirés de Cyberpresse :
Qu'en concluez-vous ? Un autre revers du logiciel libre ? À première vue, ça peut sembler le cas. Mais d'un autre côté, pas tout à fait car en l'espace d'une semaine, un média important du Québec disposant d'une grande visibilité a fait mention à plus d'une reprise d'une alternative à considérer. Si Monsieur et Madame Tout-le-Monde ne savaient pas ce qu'était le logiciel libre, il y a de fortes chances à parier qu'ils en ont maintenant une idée plus nette avec la visibilité des dernières semaines. Et qui sait si l'adoption des logiciels libres n'est pas à la portée du grand public, à commencer par prendre place à la maison afin d'éviter les frais de license, les cracks, possibilités de virus et ainsi avoir la conscience tranquille face au piratage ? Définitivement, l'Europe a une longueur d'avance sur nous et nous resterons des suiveux.

Pour ma part, je peux dire que j'ai réussi à faire entrer un intru au gouvernement et qui est tranquillement en train de faire sa place. Un parent, responsable d'un département au gouvernement fédéral, m'a écrit avant les fêtes pour me demander de lui conseiller une alternative au calendrier Outlook. La contraite : à être installé sur des postes n'ayant pas accès à Internet (donc pas de emails) et autant que possible gratuit (comme ça il ne passe pas par l'approbation des dépenses aux paliers supérieurs). Je lui ai immédiatement recommandé Sunbird de la fondation Mozilla (un peu moins connu que les projets Firefox et Thunderbird). Il l'a d'abord lui-même testé et comme il était satisfait, il l'a propagé à son département. C'est peut-être insignifiant comme anecdote mais pour moi, c'est un point de départ.

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